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Isabelle Juillard Thompsen

Isabelle Juillard Thompsen a rejoint DNB AM en 2021. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure de commerce Bordeaux, et titulaire du CFA, d‘un MBA de la Pacific Lutheran University, d‘études en investissements durables de l‘Université de Columbia. Elle a démarré sa carrière en tant qu’analyste aux Etats Unis, avant d’atterrir en Norvège, où elle a occupé plusieurs postes d’analyste et gérant chez NBIM, Storebrand et Gjensidige.

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D’une part, les prévisions pour l’économie maritime sont très prometteuses. D’autre part, les océans ne sont pas une ressource infinie. Des mesures sont nécessaires pour un environnement sain et pour la décarbonation.

Couvrant 71 % de la surface de la Terre, les océans sont une composante essentielle de la biosphère, régulant le climat mondial en contrôlant la température et en influençant les conditions météorologiques. Toutefois, l’océan devrait également être au centre des préoccupations pour relever de nombreux défis mondiaux, tels que la biodiversité, la sécurité alimentaire, les droits de l’homme, la pollution, le développement urbain et l’approvisionnement énergétique. Il est important d’examiner comment le thème du microcosme maritime s’inscrit dans des efforts plus larges pour promouvoir une économie circulaire, y compris la façon de traiter les déchets plastiques qui polluent les océans.

Il est essentiel à cet effet de mener des recherches approfondies afin de minimiser l’impact sur la biodiversité marine de divers secteurs économiques, comme la pêche. Quatre-vingts pour cent des échanges mondiaux transitent par voie maritime. L’incitation à une flotte plus verte et décarbonée est par conséquent une étape décisive. Un autre point important est de développer davantage l’aquaculture, qui peut nous aider à obtenir une source de protéines plus saine et meilleure pour le climat que la viande rouge, par exemple.

Les deux tiers des océans souffrent de l’activité humaine

Le monde marin est une ressource commune et élémentaire pour l’économie et l’écosystème, mais lorsqu’il s’agit de faire face au changement climatique, il est souvent un grand oublié. Pourtant, la moitié de l’oxygène généré provient des océans, et la mer absorbe environ 25 % du dioxyde de carbone mondial.

De plus, la vie naturelle océanique se dégrade à un rythme croissant. 66 % des océans sont désormais exposés à des effets négatifs. Les experts prédisent que nous perdrons environ 75 % de tous les récifs coralliens d’ici 2040, et que plus de la moitié des espèces marines pourraient disparaître au tournant du prochain millénaire. Une action collective est nécessaire pour inverser cette tendance, et le secteur financier a un rôle important à jouer dans la création d’océans durables.

Une série d’initiatives et de sommets va donc avoir lieu dans les années à venir. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer visant à protéger la vie en dessous du niveau de la mer, le sommet climatique de la COP27 en Égypte et la décennie de l’océan des Nations unies sont les premiers événements d’un programme de dix ans visant à assurer la durabilité dans l’utilisation des océans.

La transformation verte implique des coûts et une hausse de l’inflation, mais ses perspectives économiques sont nettement meilleures qu’un scénario sans action climatique ou qu’une transition dans le désordre. Ces deux cas de figure conduiraient, selon nous, à un ralentissement de la croissance et à encore plus d’inflation. Les risques d’une transition désordonnée sont élevés, surtout si la mise en œuvre ne correspond pas aux ambitions des gouvernements en matière de réduction des émissions. La transformation est inévitable, et les entreprises qui permettent ce changement créeront une valeur élevée sur un horizon de cinq à dix ans.

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